Le 2^e prix Bristol des Lumières, qui a succédé l'an dernier au prix Procope des Lumières, a couronné, jeudi 12 novembre, Philippe-Joseph Salazar pour Paroles armées : comprendre et combattre la propagande terroriste (Lemieux éditeur) dans la catégorie essai français.

Paru en août dernier, l'ouvrage analyse pour mieux la déconstruire la communication mise en place par Daech et par le salafisme djihadiste.

Le prix, et c'est une de ses spécificités, a été attribué à la suite d'une délibération entre les membres du jury retransmise en direct sur France Culture, dans l'émission "Du Grain à moudre".

Depuis 2015, le jury du prix Bristol sacre également un essai étranger, et c'est l'Allemand Byung-Chul Han qui l'a emporté pour Dans la nuée, réflexions sur le numérique, paru en mars chez Actes Sud. Dans ce titre, le philosophe pose la question des conséquences néfastes du numérique sur notre société, convoquant divers philosophes et penseurs du XX^e siècle.

Le jury du prix Bristol des Lumières, présidé par Jacques Attali, se compose de Christophe Barbier, André Bercoff, Malek Chebel, François de Closets, Roger Pol-Droit, Luc Ferry, Caroline Fourest, Alexandre Lacroix, Aude Lancelin et Olivier Poivre d'Arvor.

Les ouvrages primés par le prix Bristol des Lumières doivent mettre en avant "une réflexion nouvelle, voire polémique sur notre temps, dans la tradition de l'esprit critique, des libertés et de l'humanisme du XVIII^e siècle". Chacun des deux lauréats se verra remettre un chèque d'un montant de 5 000 euros au cours d'une soirée organisée jeudi 12 novembre à l'hôtel Bristol, à Paris.

L'an dernier, c'est le philosophe et mathématicien Olivier Rey qui l'avait emporté, avec Une question de taille, paru chez Stock.