Benita Edzard, Laffont

Née à Brême en Allemagne, Benita Edzard, qui travaillait pendant ses années de lycée dans une librairie, rêvait d'entrer chez Hanser Verlag, à Munich. Après avoir écrit une lettre à l'éditeur, elle le rejoint comme apprentie à 19 ans, tout de suite après le bac, grâce au soutien d'Ursula Caspar, la secrétaire du P-DG, qui s'occupait aussi des droits. Mais elle a le goût de l'ailleurs : « La région de Brême est petite, souligne-t-elle. J'ai grandi dans l'esprit que pour apprendre un métier, il fallait connaître le monde, aller à l'étranger ». A Milan, elle ne trouve pas de travail. Ursula l'envoie à Londres s'occuper de droits au sein de l'agence Paul Marsh. Quinze ans et trois agences plus tard (Paul Marsh, Rogers, Coleridge and White et la succursale londonienne d'Andrew Wylie), Benita Edzard a « une belle carrière » d'agente derrière elle quand Leonello Brandolini lui demande de s'occuper des droits de Laffont, « ce qui était révolutionnaire pour l'époque ». Dix-huit ans plus tard, elle est toujours en poste. « J'avais postulé et j'avais été prise pour être attachée du livre à Berlin, mais je n'y suis pas allée », raconte-t-elle. Elle a la double nationalité et aime la France, « ce pays fait par des étrangers »C. C.

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