Notre septième classement de l’édition mondiale offre un panorama plus large que jamais de l’industrie éditoriale internationale : 84 sociétés, contre 79 l’année dernière y figurent, correspondant à 59 grands groupes de 16 pays.
Mais ce que notre classement met à nouveau en évidence, c’est la part toujours plus importante des pays émergents dans cette économie. Si les dix premiers acteurs du Top 50 des principaux groupes mondiaux sont toujours exactement les mêmes par rapport à notre précédent état des lieux, leur part dans le chiffre d’affaires de l’ensemble a légèrement diminué, passant de 57 % à 55 % en 2012. En revanche, le poids des 30 derniers groupes s’est accru de 4 points (25 % contre 21 %). Une évolution qui témoigne de l’intégration de la Chine, de la Russie ou du Brésil, qui se donnent désormais les moyens d’afficher des données suffisamment fiables pour pouvoir figurer dans notre palmarès : deux nouveaux groupes chinois y font ainsi leur entrée, dont le premier, China Publishing Group, à la 22e place, ainsi que le groupe russe Olma (52e).
Dans ce numéro, le P-DG du deuxième groupe français, Alain Kouck, souligne l’importance d’appartenir à un grand groupe d’édition, Planeta (en 8e position dans notre classement), formant avec Editis l’un des premiers éditeurs européens en littérature générale : la meilleure façon, selon celui-ci, d’être entendu notamment par la Commission européenne. Mais il souhaite aussi investir davantage sur son marché national dans le domaine de la création et de l’innovation.
Regarder au loin et agir au plus près : le secteur du livre est désormais passé maître dans l’art du grand écart. Tout en cherchant à peser davantage à l’international, il s’emploie à nouer les liens les plus étroits avec ses interlocuteurs les plus proches, les auteurs et les libraires. C’est particulièrement le cas en ce moment, où l’effervescence est à son comble : les présentations de la prochaine rentrée littéraire se succèdent à un rythme d’enfer, mettant en relation auteurs et libraires, dans un environnement convivial. Car c’est la période de l’année la plus riche… en potentialités, où la communauté du livre se replie sur ses bases pour mieux s’encourager ou se rassurer.
