On l'appelle « le Grataloup », du nom de son auteur, comme on disait autrefois « le Duby ». L'atlas historique mondial, de Christian Grataloup, préfacé par Patrick Boucheron et coédité avec L'Histoire, est en train de devenir un livre de fonds pour son éditeur, Les Arènes, et un ouvrage de référence pour tous les historiens. Paru le 2 octobre avec un premier tirage de 15 000 exemplaires, il a été réimprimé à 57 000 exemplaires et rejoint le palmarès des essais en 20^e position.

Il n'y avait pas eu d'entreprise semblable depuis l'Atlas historique, de Georges Duby, dont la première édition date de 1977. Depuis l'émission « Le dessous des cartes » sur Arte, on sait que les cartes peuvent dire beaucoup. Christian Grataloup s'est appuyé sur le fonds cartographique de la revue L'Histoire constitué depuis 1978, et en a tiré 515 cartes commentées par des spécialistes. Au fil des pages, on y découvre « la propagation de la nouvelle de la mort d'Henri IV, la menace des loups entre 1580 et 1840 ou le taux d'alphabétisation des hommes et des femmes sous l'Ancien Régime » (1), et on comprend que l'Histoire est une discipline vivante et attractive.