Le Labo, établissement au programme innovant, qui regroupe dans un même lieu une bibliothèque de lecture publique, un espace dédié à la culture scientifique, technique et industrielle, un fonds patrimonial et le centre régional d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, ouvrira ses portes dimanche 23 juin à Cambrai. C'est la première fois en France qu'un établissement rassemble dans une même institution ces quatre domaines. Le Labo s'est installé dans un collège jésuite du XVIIe siècle rénové auquel a été accolé un bâtiment moderne. Ces espaces, dont le projet architectural a été confié à l'agence Avalone Architectes, totalisent plus de 3 000 m2 ouverts au public.
Sur un territoire jusque-là faiblement pourvu en structures de diffusion de la culture scientifique et technique, le Labo, porté par la communauté d'agglomération de Cambrai, a pour mission de valoriser ce champ de la connaissance auprès de tous les publics, en particulier des jeunes pour les inciter à choisir les filières scientifiques. A côté d'une bibliothèque de lecture publique, le Labo offrira une salle de réunion réservable appelée La Verrière, un espace dédié aux jeux de société, un café, La Scène, qui accueillera des conférences et des spectacles. Le studio des sciences de 130 m2 donnera à comprendre la science de manière ludique et attractive. L'atelier numérique offrira, quant à lui, un espace de formation et de médiation aux outils numériques, à l'informatique et à la robotique.
Première ville du département du Nord à avoir été labellisée Ville d'art et d'histoire, en 1992, Cambrai se dote avec le CambraiScope d'un centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine qui offrira une exposition permanente sur le territoire local. Il entretiendra des liens avec le riche fonds patrimonial de la bibliothèque, constitué de dizaines de milliers de documents. L'espace d'exposition de 200 m2 présentera pour l'inauguration une sélection de 34 objets exceptionnels sortis des réserves, parmi lesquels la plus ancienne carte de Jérusalem au monde. Le coût du projet, qui s'élève à 16,4 millions d'euros hors taxes, a été subventionné à hauteur de 10,7 millions d'euros par l'Etat, la région Hauts-de-France et le département du Nord.