La révolution tunisienne ne manquera pas de donner un relief particulier au prochain Maghreb des livres, qui met chaque année l'un des trois pays du Maghreb central en vedette et qui a convié cette fois les lettres tunisiennes.

«Je suis certain que les écrivains, les artistes et le public participant, qu'ils soient Tunisiens, Maghrébins ou Français, voudront mettre à profit cet espace privilégié de culture, de réflexion et de libre expression pour évoquer cette extraordinaire et salutaire secousse, venue de Tunisie mais qui interpelle tous les peuples de la Méditerranée», commente Georges Morin, président de l'association organisatrice Coup de soleil.

De quoi alimenter dans tous les cas la fringale d'achats et d'échanges dans ce qui est non seulement une grande librairie, avec plus de 500 nouveautés, mais aussi un indispensable lieu de débats et de rencontres qu'on imagine mal pouvoir se tenir dans de telles conditions de libertés sur la rive sud de la Méditerranée...

La manifestation, qui ne manque pas de fidèles - de 5 000 à 6 000 visiteurs -, retrouve cette année la Mairie de Paris. «Nous bénéficierons de surfaces utiles légèrement moindres, en raison des nouvelles normes de sécurité mais nous y retournons avec un immense plaisir», explique encore Georges Morin. Après avoir été hébergé pendant trois ans dans la mairie du 13e arrondissement et encore l'an dernier à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, le salon revient en effet dans le cadre prestigieux de l'Hôtel de Ville et dans ses salles du premier étage enfin remises aux normes de sécurité. De 2001 à 2006, c'est là que ce rendez-vous s'est tenu, accueilli par le nouveau maire Bertrand Delanoë, originaire de Tunisie et membre de l'association Coup de soleil depuis sa création.

Au programme, des hommages (à la poétesse Taos Amrouche, à l'islamologue Mohamed Arkoun, à l'écrivain Mohamed Leftah), des tables rondes (les structures familiales au Maghreb, les mouvements nationalistes, l'intégration, le mécénat culturel), des interviews d'auteurs, et bien sûr la présence d'une grosse centaine d'invités venus dédicacer leur livre. Des ouvrages en langue française (70 %), arabe (20 %) et tamazight (10 %).

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