Le succès de l’export, dont le Royaume-Uni était déjà leader mondial, explique en grande partie cette hausse. Sur l’année 2017, les exportations de livres britanniques ont augmenté de 8%, pour un revenu total de 3,4 milliards de livres (environ 3,8 milliards d’euros). L’export représente donc pas moins de 60% des sommes engrangées par l’industrie du livre. Et l’Europe reprsente 36% en parts de marché, à l’heure où les éditeurs se préparent à établir des stratégies post-Brexit.
Stephen Lotinga, le PDG de la Publishers Association, tout en se félicitant de ces statistiques, a ainsi rappelé l’importance des échanges avec l’étranger pour la vivacité du secteur: "ces chiffres soulignent une fois encore combien le commerce international est important pour notre industrie nationale opérant dans un marché global". Le processus de départ de l’Union Européenne, enclenché le 29 mars 2017, devrait s’achever en mars 2019. Les négociations actuelles avec l'Union Européennes semblent au point mort tandis que la Première ministre Theresa May doit affronter des partisans de plus en plus mobilisés pour un Brexit dur.
Le livre scolaire très en baisse
Concernant les secteurs en baisse, les ventes de littérature jeunesse ont glissé de 3%. Un chiffre qui souffre de la comparaison avec une année 2016 marquée par le succès commercial de la pièce de théâtre Harry Potter et l’Enfant maudit. Les ventes des e-books pour le grand public au Royaume-Uni ont quant à elles plongé de 9%. Derrière ce chiffre, la baisse concerne surtout les ouvrages de fiction puisque les livres de cuisine, illustrés ou spécialisés, affichent hausse.
Mais la diminution la plus notable est celle des livres imprimés dédiés aux écoles, en baisse de 12% en 2017. Ce coup porté au livre scolaire est dû en partie aux coupes budgétaires dans ce secteur public, selon Colin Hugues, directeur général des éditions Collins Learning, qui s’est inquiété d’une "baisse plus grave que d’ordinaire". Stephen Lotinga s’est également dit très concerné par le sujet, et a tenu à rappeler que "l’éducation doit définitivement s’inscrire comme l’une de nos plus grandes priorités". Du côté des livres universitaires en revanche, l’année 2017 est restée solide, avec une augmentation des ventes imprimées et digitales à 1,2 milliard de livres (1,3 milliard d’euros), soit 6% de plus que 2016.