Emmanuelle Pireyre remporte le
prix Médicis pour son quatrième roman,
Féerie générale, publié en août dernier à l'Olivier, au premier tour par huit voix.
C'est le deuxième grand prix d'automne qui tombe dans la corbeille du groupe La Martinière, après le
Femina attribué hier à Patrick Deville publié au Seuil.
Evocation de la société contemporaine, à travers des pastiches de discours portant sur la question du voile, le rôle de l'argent, le bonheur écologique ou encore la démilitarisation de l'Europe,
Féerie générale est un roman-collage, où réalité et fiction s'entremêlent, à travers une succession d'histoires où les langages se téléscopent... Le 15 octobre dernier, l'auteure publiait
Foire internationale aux éditions Les petits matins, autre tableau des moeurs contemporaines.
Le
Médicis étranger va à
Avraham B. Yehoshua pour
Rétrospective, coédité par Calmann-Lévy et Grasset. Une réimpression à 13 000 exemplaires est en cours.
Paru fin août, ce roman traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche revient sur la réalisation d'un film à l'occasion d'une rétrospective sur l'oeuvre de son auteur, le cinéaste israélien Yaïr Mozes. Agé de 70 ans, Yaïr retrouve l'actrice qui fut jadis sa muse et reconsidère tout ce qui a fait son parcours.
Plus discuté, le
Médicis essai couronne au troisième tour par six voix
David Van Reybrouck pour
Congo, une histoire, publié chez Actes Sud. Ivan Alechine (
Oldies, Galilée) et André Tubeuf (
Dictionnaire amoureux de la musique, Plon) ont également obtenu des voix.
Dans cet essai traduit par Isabelle Rosselin, l'auteur flamand dont c'est le seul ouvrage disponible en France dresse 90 000 ans d' histoire du Congo, de la préhistoire à nos jours.
Leader des ventes en Belgique, où il s'est vendu à 300 000 exemplaires en flamand, l'essai a été traduit en 10 langues. En France, 25 000 exemplaires ont déjà été écoulés.
Par ailleurs, Avraham B. Yehoshua et David Van Reybrouck recevront le 28 novembre le Prix du meilleur livre étranger, respectivement dans la catégorie roman et essai.