Huit ans après son dernier roman, Face au mur (Flammarion, 2012), Cesare Battisti revient en librairie le 28 mai avec Indio. Initialement programmé au Seuil en octobre 2019, ce roman noir avait été décalé par la maison après les aveux de l’ancien activiste italien. Arrêté en Bolivie, puis extradé vers l’Italie en 2019, ce dernier avait reconnu sa participation aux quatre assassinats pour lesquels il a été condamné par coutumace en Italie et est actuellement emprisonné en Sardaigne.  

« Il n’a jamais été question de ne pas le publier mais il fallait laisser un peu de temps entre l’annonce de ses aveux et cette parution », estime Gwenaëlle Denoyers, son éditrice au Seuil qui souhaitait qu’il soit lu « pour ce qu’il est, un roman, et pas comme un livre politique ». «  C’est un texte lumineux et très apaisé qui correspond au moment de sa vie où il l’a écrit : il vivait alors depuis plusieurs années à Cananéia (Brésil) – où il situe ce roman - et n’était pas en cavale », détaille-t-elle.
 
Plaidoyer pour les libertés, Indio entremêle enquête et récit historique autour de la découverte du Brésil à la fin du XVe siècle. L’ouvrage, présenté par l’éditeur comme étant « sans conteste son meilleur roman », bénéficie d’un tirage à 5500 exemplaires. Le Seuil pourrait être amené à publier d’autres textes de Cesare Battisti dans les années à venir. Selon son éditrice, il serait en train de s’atteler à un nouveau roman depuis la prison de haute sécurité où il est détenu.