Remis dans la soirée du 12 octobre, les prix littéraires décernés par la manifestation Lire en poche ont distingué quatre auteurs dans les catégories littérature française, littérature traduite, jeunesse et polar.
Négar Djavadi a remporté le prix de littérature française pour son premier roman Désorientale, publié dans la collection de poche "Piccolo" de son éditeur grand format Liana Levi. L'auteure met en scène l'histoire de Kimiâ Sadr, exilée en France, qui suit un protocole d'insémination artificielle pour avoir un enfant avec Anna. Dans la salle d'attente, elle se remémore son passé, ses parents, opposés aux différents régimes en place. Avec Désorientale, Négar Djavadi avait déjà reçu le prix du Style 2016, le prix Première 2017 ainsi que le prix de la Porte Dorée 2017.
Dans la catégorie "littérature traduite", c'est Santiago Gamboa qui s'est imposé avec Nécropolis 1209, traduit de l'espagnol (Colombie) par François Gaudry. Paru en grand format chez Métailié, il a été publié à petit prix dans la collection "Suites" du même éditeur. Dans Nécropolis 1209, un écrivain est invité à un congrès de biographes à Jérusalem. Il y croise le libraire bibliophile Edgar Miret Supervielle, l'actrice italienne de cinéma porno Sabina Vedovelli, l'entrepreneur colombien Moises Kaplan et José Maturana, ex-pasteur évangélique, ex-forçat, ex-drogué. Santiago Gamboa a aussi été récompensé en 2009 par le prix colombien La Otra orilla.
Côté jeunesse, le jury a récompensé Marie-Aude Murail pour L'oncle Giorgio, paru chez Bayard Poche ("J'aime lire"). Ici, Giorgio est allergique aux enfants. Les garçons lui donnent des boutons, et les filles des rhumes. Or, il doit accueillir son neveu et sa nièce pendant un mois.
Enfin, le prix Sud-Ouest /Lire en poche du polar a distingué Christophe Guillaumot pour Abattez les grands arbres, réédité chez Points, la filiale poche du Seuil. On découvre Renato Donatelli, un policier kanak qui a quitté la Nouvelle-Calédonie pour Toulouse. Il enquête sur une famille dépecée à la machette.
Les prix Lire en poche ont, comme chaque année, regroupé des jurés de toutes origines. Qu'il s'agisse des lecteurs de la médiathèque de Gradignan, des libraires exposant au salon Lire en poche, des comités de lectures issus d'écoles et de collèges de Gradignan ou d'internautes, les participants ont lu au moins trois livres dans chaque catégorie.