Christophe Guias, directeur éditorial chez Payot.- Photo OLIVIER DION

Plus difficilement rentable et peu subventionnée, la traduction historique est souvent une gageure pour les éditeurs. "Le marché est tendu, se lancer dans une traduction représente un vrai pari", juge Caroline Leclerc, directrice éditoriale chez Armand Colin, dont la traduction des Carnets d'un jeune Viêt-Minh, parue en février 2011, a tout de même dépassé les 3 000 ventes. Chez Payot, plus coutumier du fait, L'arme secrète du FLN, de Matthew Connelly (mars 2011), et Empires, de Jane Burbank et Frederick Cooper (octobre 2011), sont tous deux traduits de l'américain. "L'essentiel de nos ouvrages traduits le sont de l'anglais, et un peu de l'allemand. On aimerait ouvrir le champ, mais on se heurte vite au problème de la connaissance des langues », observe Christophe Guias, directeur éditorial chez Payot. Pour Dominique Missika, directrice littéraire chez Tallandier, "les dispositifs d'aide mis en place ne sont pas toujours suffisants, mais ce n'est pas forcément un frein au développement de l'histoire globale en France. Les historiens français travaillent de plus en plus avec des archives étrangères et en collaboration avec des historiens étrangers. Ils publient parfois même directement en langue anglaise ».

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