Le salon de Genève retrouve des couleurs

© Salon du livre et de la presse de Genève

Le salon de Genève retrouve des couleurs

Du 25 au 29 avril, le Salon du livre de Genève a accueilli plus de 92 000 visiteurs.

Par Clarisse Normand
avec cn Créé le 15.04.2015 à 20h04

Sous l'impulsion de sa nouvelle présidente, la journaliste Isabelle Falconnier, la 26e édition du Salon international du livre et de la presse de Genève, qui s'est tenue du 25 au 29 avril à Palexpo, affiche une fréquentation en hausse de presque 10% par rapport à l'an passé, avec plus de 92 000 visiteurs, contre 84 000 en 2011. La manifestation retrouve ainsi les niveaux qui étaient les siens lorsqu'elle était présidée par son fondateur Pierre-Marcel Favre, parti en 2010.
Selon un communiqué, publié lors de la fermeture dimanche 29 avril, le succès est lié aux innovations qui « ont donné au salon une identité forte ». A côté des améliorations de forme, parmi lesquelles une nouvelle ligne graphique, une disposition des stands plus claire et plus conviviale ainsi que l'intégration, dans les allées, des expositions thématiques qui étaient jusqu'alors excentrées dans des espaces à part, la manifestation a surtout mis l'accent sur les échanges et les rencontres. En témoignent la création d'une grande scène baptisée L'Apostrophe, avec des animations quasi permanentes, ainsi que la présence de nombreuses personnalités internationalement reconnues, dont Douglas Kennedy, Frédéric Beigbeder, Jean-Christophe Rufin, Paulo Coelho...

Par ailleurs, à côté du traditionnel prix Ahmadou Kourouma, décerné cette année à Scholastique Mukasonga pour Notre-Dame du Nil (Gallimard), le Salon a créé son propre prix et l'a décerné pour sa première édition à Lyonel Trouillot pour La belle amour humaine (Actes Sud).
Si l'ensemble de cette dynamique événementielle a été unanimement appréciée par le public et par les exposants, le bilan commercial apparaît un peu plus nuancé. Alors que chez Servidis, Raymond Filliastre annonce une croissance de 11% de son chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier, à l'OLF, Patrice Felhmann constate une stabilité par rapport à l'édition 2011, jugée insatisfaisante. Rappelons en effet que le salon 2011, une édition de transition présidée par Patrick Ferla, avait été marquée par de violentes critiques et par des contre-performances tant en termes de fréquentation que de ventes. De manière plus mesurée, sur les stands Gallimard et Payot, on évoque une activité satisfaisante.
Ayant annoncé dès le début qu'elle jouait avant tout la carte de l'émotion plutôt que celle du calcul, Isabelle Falconnier peut estimer avoir rempli sa mission.
En attendant sa 27e édition qui aura lieu du 1er au 5 mai 2013, le Salon a annoncé vouloir « développer des activités hors les murs » et s'est allié à l'ADS (Association des Autrices et Auteurs de Suisse) « pour mettre sur pied des rencontres, sous des formes et dans des lieux à déterminer, visant à favoriser les échanges entre les écrivains d'ici et leurs lecteurs. »

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