Lors de sa conférence de presse à Francfort, l'AIE (l'Association des Editeurs Italiens) a annoncé une baisse du chiffre d'affaires de l'édition italienne de 4,3 %, pour la seconde année consécutive (- 3% en 2008). En 2009, elle a enregistré des ventes totales de 3,4 milliards d'euros en 2009 (contre 3,560 milliards d'euros en 2008.
Comme en 2008, le livre de jeunesse est le secteur qui enregistre la plus forte progression (+ 4 %) avec un chiffre d'affaires de 155,6 millions d'euros, devant la littérature générale, en hausse de 3,5 % .
Si l'ensemble des réseaux enregistre une augmentation de 3,5 % (contre 1,1 % en 2008), la librairie - qui continue d'être le lieu d'achat privilégié - avec un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, affiche une croissance de 2,5 %. Les chaines sont en hausse de 4,6 % et la grande distribution en hausse de 3,8 %. Avec une augmentation de 13,9 % et un chiffre d'affaires de 101 millions d'euros, la meilleure performance vient des librairies en ligne, parties cependant d'un niveau très bas. La baisse du chiffre d'affaires global vient des mauvaises performances de la vente en clubs et par correspondance.
Pour les six premiers mois de 2010, le marché est aussi en hausse (+ 2,1 % par rapport au premier semestre 2009), grâce notamment aux librairies en ligne (+ 24,5 %) et aux chaines (+ 6,3 %).
L'AIE met tous ses espoirs dans le numérique, dont elle voit à la fois grandir l'offre et les ventes. Les e-books (1,1 million d'euros), ne représentent que 0,03 % de ce marché mais pourraient atteindre à Noël 3,440 millions d'euros et 0,1 % du marché total selon l'Association. Elle se fonde notamment sur l'accélération de la production : 685 livres numériques ont été publiés en 2009, et 945 pour les neuf premiers mois de l'année 2010, sur un total de 3 202 oeuvres disponibles sur le marché italien.
« Les six premiers mois de 2010 voient se profiler de nouvelles opportunités [...] notamment avec l'explosion des différentes plateformes qui fournissent les contenus numériques : les librairies en ligne (y compris Mondadori), qui ont créé sur leur site une boutique de vente d'e-books, la constitution d'Edigia (Editoria Digitale Italiana) par Feltrinelli, Messaggerie Italiane avec GeMS et RCS Libri, et l'arrivée de Giunti dans Simplicissimus » souligne-t-elle dans son communiqué.