L’économie des petites et moyennes maisons d’édition indépendantes sera au cœur des discussions des 2ᵉ Assises nationales de l’édition indépendante, prévues du 19 au 21 février prochains à Bordeaux. Pour nourrir les réflexions, la Fédération des Éditions Indépendantes (FEDEI), en partenariat avec le ministère de la Culture, a lancé une étude inédite visant à analyser l’équilibre financier de ces structures souvent méconnues mais essentielles à la diversité éditoriale.
Les sources de rémunération des dirigeants indépendants
Cette enquête, confiée à l’agence Axiales, spécialiste du secteur culturel, ambitionne de mettre en lumière les dynamiques économiques de l’édition indépendante, en interrogeant notamment les sources de rémunération des dirigeants et les fragilités structurelles. Elle souhaite aussi fournir des outils de compréhension et d’action pour les éditeurs, les partenaires institutionnels et les décideurs publics.
Au-delà des constats financiers, l’ambition est d’objectiver les facteurs de précarité, mais aussi de valoriser les forces de ces structures : souplesse éditoriale, audace dans les choix et contribution à la diversité culturelle. « L’édition indépendante est à la fois un laboratoire d’idées et un acteur économique vital », rappelle la FEDEI, insistant sur l’importance de ce segment dans l’écosystème global du livre.
Une invitation à participer
L’étude s’adresse aux maisons d’édition indépendantes, privées ou associatives, respectant des critères précis : un chiffre d’affaires net inférieur à 10 millions d’euros, la publication régulière d’au moins un titre par an, un catalogue comportant deux titres minimum, et des pratiques conformes au cadre légal (ISBN, dépôt légal, contrats d’édition à compte d’éditeur).
Les résultats de cette étude, attendus avec impatience par la profession, seront dévoilés lors des Assises à Bordeaux. Ils serviront à ouvrir le débat sur les politiques publiques et les soutiens nécessaires à la pérennisation de ce secteur crucial.
Les éditeurs intéressés sont invités à répondre au questionnaire en ligne, une démarche qui prendra environ 20 minutes mais dont l’impact pourrait se faire sentir bien au-delà des chiffres.