Après une petite phase de débuggage, Le Seuil a inauguré fin août son nouveau site internet. Le projet a été lancé en janvier dernier au sein de la société. Le cahier des charges s'est fait en interne, sous la responsabilité d'Estelle Divet, responsable marketing. La direction artistique a été confiée à Vincent Neveux, webdesigner et directeur vidéo de l'éditeur). La production a été déléguée à L'atelier multimédia,à qui l'on doit aussi les sites des Editions Points, d'Albin Michel, de Christian Bourgois, de P.O.L. ,du Dilettante et de Viviane Hamy.

Estelle Divet souhaitait un site à l'esthétique "plus dynamique et plus moderne", et une ergonomie "plus souple". "On essaie de mettre en avant tout ce qui se passe autour de nos livres". Aussi les vidéos des auteurs (environ quatre par mois) "ont été mis en avant très fortement". Le Seuil a augmeté le nombre de pages d'auteurs, ouvert de nouvelles rubriques : les meilleures ventes par genre sont issues de chiffres internes. Les conseils de lectures correspondent aux dernières parutions. "80% des livres disposent d'extraits à feuilleter" ajoute-t-elle. Enfin, une rubrique regroupant des critiques littéraires (parmi lesquelles celles de Livres Hebdo) est apparue. "L'idéal ce serait d'être exhaustif, mais nous manquons de ressources pour cela" explique Estelle Divet, qui, en dehors de Vincent Neveux, dispose seulement d'une stagiaire dans son département.

Objectif : augmenter le nombre de visiteurs uniques et de pages lues

Autre nouveauté, plus surprenante sans doute, des liens vers 1001libraires.com, Fnac.com et Amazon.fr pour chacun des livres. Si la Fnac et Amazon fournissent un webservice permettant de relier directement la fiche éditorial du livre sur le site du Seuil à la page correspondante chez le cybermarchand, 1001libraires.com ne permet pas, pour l'instant, cette fonctionnalité. La responsable marketing explique qu'elle n'a aucun objectif de vente et qu'au mieux, une centaine de livres se vendront chaque trimestre par ce biais là. "Mais un site qui ne propose pas l'achat en ligne, c'est un site où l'internaute de revient plus ; il retourne directement sur le site de e-commerce."

L'objectif est clair : stabiliser et même faire progresser le nombre de visiteurs uniques (33 000 en juin dernier) et de pages lues. Concernant les pages lues, la nouvelle ergonomie, qui agrège les pages liées à un livre ou un auteur, devrait satsifaire les attentes. Pour le nombre de visiteurs uniques, le Seuil va s'appuyer de son nouveau compte Facebook et de son compte Twitter. Estelle Divet en assure elle-même la gestion éditoriale. De même, une nouvelle newsletter va être lancée dans les prochains jours.

En revanche, pour l'instant, aucune application pour supports mobiles n'est envisagée. "Trop coûteux et trop technique" selon elle. "Notre site fonctionne très bien sur les téléphones et les tablettes et le trafic en provenance de ces supports ne représente que un ou deux pourcent du trafic global". Mais à terme, des liens à partir des fiches de livres vers la plateforme Eden devraient permettre de télécharger les versions numériques des ouvrages. "On ne pouvait pas le faire immédiatement, et notre priorité était d'ouvrir absolument le nouveau site pour la Rentrée littéraire" avoue Estelle Divet.