D'ici le printemps 2014, près de trente magasins, sur les 113 de la chaîne suisse alémanique Ex-Libris, fermeront définitivement leurs portes. Six auront déjà baissé le rideau avant la fin de cette année. Les responsables précisent que les fermetures portent essentiellement sur des petits points de vente.
Dans un communiqué, la direction d'Ex-Libris justifie cette décision par un choix stratégique directement lié au profond changement de comportement des consommateurs. La vente en ligne de leurs produits représentent actuellement un tiers des ventes (10% des commandes passant par des applications téléphoniques), alors que l'activité des magasins faiblit de façon significative. Ex-Libris s'appuiera sur ses propres forces, qu'elle développe particulièrement depuis 2010, mais également sur celles du puissant groupe Migros, dont elle est une filiale.
38,8 millions de C.A.
Placé en 13e position dans le classement 2012 des librairies de langue allemande que publie chaque année notre confrère Buchreport, Ex-Libris propose une offre en livres, musique, dvd, logiciels, téléphonie. En 2011, l'enseigne a réalisé un chiffre d'affaires livre de 38,8 millions d'euros (+5,3% par rapport à l'exercice précédent). Dans leur communiqué, les responsables d'Ex-Libris précisent que « même si le chiffre d'affaires généré par le livre est supérieur à la moyenne du marché, il ne parvient pas à compenser la baisse de l'ensemble des autres secteurs dans les magasins ».
Fondé en 1947, Ex-Libris était à l'origine un club de livre, qui s'est particulièrement développé à partir de 1956, lorsqu'il devient filiale du groupe Migros (alimentation en gros et en détail, médias, tourisme, etc.). Grand pourfendeur de l'instauration d'un prix fixe du livre en Suisse, et très actif durant tout le débat, Ex-Libris pratique des prix libres depuis la suppression du Sammelrevers (1) en 2007, accordant des rabais de 20%, voire 30% pour des best-sellers, aussi bien en magasin qu'en ligne.
(1) Accord interprofessionnel sur le prix du livre dans l'espace germanophone.