"Les manuels d’enseignement moral et civique [EMC] sont sur la bonne voie, puisque l’égalité femmes-hommes est enseignée de manière satisfaisante dans les chapitres dédiés. Mais ils peuvent encore mieux faire, en transmettant l’égalité de manière plus transversale, via une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes", résume la conclusion d’un rapport du centre Hubertine-Auclert (disponible sur Internet). Le centre, baptisé du nom de la militante féministe qui a consacré sa vie à l’égalité et l’obtention du droit de vote des femmes, a réalisé une série d’études sur les manuels scolaires, qu’il termine par l’examen d’un corpus de 25 ouvrages (Belin, Bordas, Delagrave, Foucher, Hachette, Hatier, Magnard, Nathan) pour les collégiens et lycéens en EMC, la matière qui doit notamment porter la lutte contre toutes les discriminations.
Si le jugement global constate une amélioration en comparaison du premier rapport (2011) sur les manuels d’histoire, l’étude note la moindre représentation des femmes (14,6 % des personnages, contre 57 % pour les hommes, et 28,4 % d’indéterminés), et la persistance de stéréotypes sexistes (sous-représentation dans la sphère professionnelle et politique, moindre mise en valeur de femmes célèbres, etc.). Le rééquilibrage vient surtout du traitement du thème "égalité et discriminations", au cœur de cet enseignement, même si la question des violences faites aux femmes est à peine évoquée. Au SNE, le groupe des éditeurs d’éducation a pris connaissance de ce rapport, sans juger nécessaire d’y apporter un commentaire. H. H.