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Les 50 leaders de l'édition mondiale en 2021

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Les 50 leaders de l'édition mondiale en 2021

Pearson descend du podium cédant la place à Bertelsmann en plein essor. Photographie des géants internationaux du livre malmenés par la crise sanitaire, à travers le 15e « Global 50 », classement 2021 de l'édition mondiale publié conjointement par Livres Hebdo et ses homologues étrangers Publishers Weekly (États-Unis), Bookdao.com (Chine), Buchreport (Allemagne), et PublishNews (Brésil).

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Par Anne-Laure Walter, Vincy Thomas
Créé le 15.10.2021 à 10h30

Baisses d'activité et rachats majeurs bousculent l'édition mondiale en 2020. Si les leaders restent les mêmes, la crise sanitaire et le confinement général se lisent à travers les données du 15e « Global 50 ». L'ensemble des 54 groupes éditoriaux classés, issus de 17 pays, présente un chiffre d'affaires cumulé de 54,4 milliards d'euros, contre 55,4 milliards d'euros pour 55 groupes classés un an plus tôt, soit une perte d'un milliard d'euros. Trois groupes sur quatre voient leur activité ralentir. Et un des mastodontes sort du classement, Editoria FTD au Brésil, qui a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 139 millions d'euros. Seul le groupe allemand C. H. Beck a dû être classé avec ses revenus de 2019, car ses données consolidées ne sont pas disponibles au moment où nous bouclons.

Le classement 2021 de l'édition mondiale répertorie 62 pôles éditoriaux relevant de 54 groupes, qui affichent un chiffre d'affaires d'au moins 150 millions d'euros en 2020. Initié par Livres Hebdo et réalisé par Ruediger Wischenbart, il est également publié sous licence par nos confrères Publishers Weekly (Etats-Unis), Bookdao.com (Chine), Buchreport (Allemagne), et PublishNews (Brésil).

En tête du classement, RELX, leader du secteur universitaire et professionnel, conserve sa position de numéro un mondial de l'édition malgré une contraction de son activité de 4,5 %, suivi par Thomson Reuters (-11 %). Nouvel entrant sur le podium, Bertelsmann qui a bouclé fin 2019 l'acquisition de Penguin Random House (PRH). La domination de PRH s'intensifiera dans le « Global 50 » l'an prochain avec l'acquisition de l'emblématique Simon & Schuster (25e), qui n'est pas encore visible dans les résultats financiers de 2020. Si l'on ajoutait le chiffre d'affaires de Simon & Schuster à celui de Bertelsmann, le groupe allemand passerait en tête du palmarès.

Erosion des géants

A la 4e position, Pearson le plus gros éditeur scolaire continue sa dégringolade, perdant chaque année une place depuis trois ans. Les Chinois de Phoenix se hissent au 9e rang alors qu'ils étaient 11e l'an passé. En 10e place, HarperCollins qui, chose pas encore visible sur les résultats de 2020, vient d'acquérir la branche généraliste de Houghton Mifflin Harcourt pour 300 millions d'euros. L'activité des dix groupes les mieux placés, soit un chiffre d'affaires cumulé de 28,58 milliards, s'érode de 6 %. Cependant ces éditeurs, spécialisés pour les deux tiers d'entre eux dans le professionnel et l'éducation, réalisent plus de la moitié du chiffre d'affaires additionné des 54 groupes classés, et les dix suivants 20 % supplémentaires.

D'autres mouvements sont visibles dans l'ensemble du classement, qui recense comme chaque année aussi bien des géants transnationaux, disposant d'implantations sur plusieurs continents, que des groupes leaders sur leur marché national ou dans une région spécifique du monde. L'espagnol Santillana, en particulier, rétrograde de 10 places, en 39e position, se recentrant sur les marchés sud-américains, après la revente fin 2020 de sa branche espagnole à Sanoma. Ce groupe de presse finlandais affiche, lui, une belle progression, gagnant 8 places, avec un chiffre d'affaires en hausse de 48 %. Deux autres confrères scandinaves enregistrent de beaux résultats malgré la crise sanitaire tel le Suédois Bonnier, dont le chiffre d'affaires augmente de 16 %, ou le Danois Egmont (+ 13 %). Les groupes Japonais Shueisha, Kodansha et Kadokawa progressent aussi, notamment grâce au numérique. C'est la piste principale de développement du géant du scolaire McGraw-Hill, qui a dû abandonner au printemps 2020 son projet de fusion avec Cengage en raison de la loi antitrust. Il vient d'être racheté par le fonds d'investissement Platinum Equity qui vise un renforcement du pan digital, représentant déjà 60 % de chiffre d'affaires du groupe contre 25 % il y a huit ans.

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