L'impact pour l'édition de l'essor des « apps » pour smartphones et tablettes multimédias, mais aussi les opportunités pour le développement de livres numériques enrichis de contenus multimédias ont été au coeur des échanges du 25
e séminaire international des responsables de droits. 250 professionnels du monde entier, dont une quinzaine de Français, ont participé à l'évenement, en prélude à la foire internationale du livre qui ouvre mercredi à Francfort.
En charge chez HarperCollins US de la création de livres numériques enrichis
« qui présentent l'avantage de pouvoir se vendre par l'intermédiaire de libraires » et d'apps, Leslie Hulse, HarperCollins US, note que,
« après avoir passé plusieurs années à adapter notre catalogue à l'univers numérique », son groupe juge essentiel de se concentrer sur
« la manière de réinventer le livre », qui peut s'enrichir de vidéos et d'animations, de sons, de cartes et de photos. Les 71 apps commercialisées par HarperCollins US générent d'ores et déjà plusieurs millions de dollars de revenus, assure-t-elle.
"laissez-moi vous ramener à la dure réalité"
« Après avoir vu toutes les choses merveilleuses que nous pouvions faire, laissez-moi vous ramener à la dure réalité », a demandé de son côté, Marcella Berger. La vice-présidente de Simon & Schuster en charge des droits dérivés a rappelé les conditions juridiques indispensables au développement de produits numériques, en commençant par l'accord des auteurs, dont la décision de J.K. Rowling de créer son propre site Pottermore, plutôt que de céder ses droits numériques à l'édition, a montré qu'il n'était pas toujours acquis
Pour sa part, Lasse Korsemann Horne, qui développe le livre numérique et les apps chez Lindhardt og Ringhof, filiale du groupe danois Egmont, a développé les aspects pratiques et techniques de la commercialisation à l'étranger et de la coédition internationale d'apps édtoriales.
« Il est possible de vendre une app complète dans une version relocalisée, ou seulement le logiciel de l'app », a-t-il notamment observé.
Essor du marché du livre brésilienLe séminaire annuel, qui s'est donné depuis un quart de siècle la mission d'accompagner de manière très pratique, en apportant des outils concrets aux responsables de droits, les mutations de l'édition mondiale, s'est aussi intéressé à l'essor du marché du livre brésilien, qui connaît une accélération depuis quatre ans.
Fondateur en 1998 de la maison de littérature générale Sextante, Tomas da Veiga Pereira a dressé un panorama des évolutions parallèles du Brésil et de son marché du livre, avant que l'agente Lucia Riff (Agencia Literaria Riff, créée en 1991) ne précise les caractéristiques de l'industrie éditoriale brésilienne et ne livre quelques conseils pour les cessions de droits dans le pays, un point également développé par l'éditeur scientifique Eduardo Blücher (Blücher).
Les interventions au séminaire des responsables de droits sont disponibles auprès de la Foire du livre de Francfort.