19 août > Premier roman France

Ils se sont rencontrés grâce à un site de rencontres. Stéphane et Geneviève ont pris le temps de boire des thés et des cafés, d’aller au cinéma et au musée, de se promener en province, avant de passer à la chambre à coucher. Petit problème, monsieur n’aime pas l’appartement de madame. Il le trouve mal fichu au possible, sans parler de la décoration qu’il juge désastreuse. Chez lui, c’est cosy, mais au sixième étage.

Jean-François Pigeat- Photo QUENTIN PIGEAT/LE DILETTANTE

Entre eux, tout se déroule pour le mieux jusqu’à l’apparition de Yann. Le fils de 27 ans de Geneviève rentre fauché de Londres et s’installe chez maman. Stéphane est père lui aussi, mais sa fille vit à l’autre bout de la France avec son ex. Yann s’avère ne pas être du genre à ranger, plutôt à tout laisser traîner. Comble de malchance, voilà que Geneviève glisse dans la baignoire. Verdict, sept mois dans le plâtre. Au début, Stéphane essaye d’être aux petits soins. Sauf que le quotidien les rattrape, qu’ils se chamaillent à propos d’une sombre histoire de yaourt. Leur couple prend un vilain tournant. Stéphane avait pourtant cru à l’amour éternel, à un sentiment inaltérable.

Conteur très alerte, Jean-François Pigeat fait son entrée au catalogue du Dilettante avec le très plaisant A l’enseigne du cœur épris. Le débutant, que l’on dit né au milieu du XXe siècle dans la région parisienne, soigne ses personnages. Et permet au lecteur de mieux comprendre le parcours d’une Geneviève qui a tôt perdu sa mère, s’est éprise à 16 ans d’un beau surfeur dont elle a eu quelques années plus tard un enfant - le fameux Yann. Pigeat n’en oublie pas pour autant le tatillon Stéphane. Un drôle de type qui va bientôt se mordre les doigts. Al. F.

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