Le film est réalisé par l'actrice Maria Schrader, prix d'interprétation à Berlin en 1999. Si de nombreuses œuvres de Zweig ont été adaptées au cinéma, c'est la première fois qu'il est l'objet d'un film. Maria Schrader explique son choix de se concentrer sur les dernières années de l'écrivain: "On peut lire ce passage de sa biographie comme un récit allégorique de l'exil. Il avait échappé à la guerre mais était hanté par elle. Il ne pouvait s’empêcher d'imaginer ce qui se passait à l'autre bout du monde. Cette empathie et cette sensibilité témoignent des qualités humaines qui ont contribué à sa gloire d'écrivain mais causèrent sa perte.”
Aux côtés de Josef Hader dans le rôle de Zweig, on retrouve Barbara Sukowa dans celui de Friderike Zweig, sa première épouse qui divorça en 1938, et Aenne Shwarz, avec qui il s'est marié en 1939. Ses écrits sont devenus des classiques enseignés dès le collège et ses pièces sont régulièrement jouées en France.
En librairie, les éditions Bartillat avaient publié en 2014 deux livres inédits, Derniers messages et Appels aux Européens, deux cris d'alarme avant la catastrophe de la seconde guerre mondiale. Albin Michel éditera le 31 août Romain Rolland, Stefan Zweig: correspondance 1928-1940. Le 7 septembre, L'impossible exil: Stefan Zweig et la fin du monde, biographie de George Prochnik sur les années de Zweig qui correspondent au film, paraîtra chez Grasset. Libretto réédite Correspondance: 1925 - 1941, échange épistolaire entre Zweig et Klaus Mann, le 8 septembre. Le 19 octobre, Flammarion publiera Le monde d'hier, textes choisis et commentés par Laurent Seksik, réoriganisés sous une forme autobiographique.
Enfin, Magnard a réédité en juin Le joueur d'échecs et Vingt-quatre heures de la vie d'une femme en rayon poche pour le parascolaire et en versions théâtrales adaptées par Eric-Emmanuel Schmitt.