Les dettes marchandises de Virgin se chiffrent en dizaines de millions d'euros

Les dettes marchandises de Virgin se chiffrent en dizaines de millions d'euros

Le groupe se déclare en cessation de paiement ce lundi 7 janvier laisse 22,9 millions d'euros d'impayés au 2 janvier 2013. Les dettes échues au 31 décembre aux fournisseurs de marchandises s'élevaient à 16 millions. Mais l'addition ne s'arrêtera pas là.

Par Clarisse Normand
avec cn Créé le 15.04.2015 à 21h52

La direction de Virgin a convoqué pour le 7 janvier un comité d'entreprise extraordinaire afin d'annoncer son projet de déclaration de cessation de paiements au tribunal de commerce de Paris et de demande d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire.

Selon une note d'information interne, le groupe faisait état au 2 janvier 2013 d'un actif disponible de 28,1 millions d'euros, liés aux ventes de Noël ainsi qu'à la cession des licences d'exploitation à l'international, et d'un passif exigible de 51 millions. Soit un solde négatif de 22,9 millions. Les dettes échues aux fournisseurs, tous secteurs confondus, s'élevaient au 31 décembre 2012 à 16 millions. Un chiffre étonnamment bas au regard du chiffre d'affaires encore réalisé l'an dernier, soit, malgré un recul de 10%, 250 millions d'euros. Mais les 16 millions ne tiendraient pas compte des achats de marchandises dont l'échéance de paiement est ultérieure au 2 janvier.

Pour le secteur du livre, qui réalise un tiers du chiffre d'affaires de Virgin, soit près de 80 millions, et pratique des échéances de paiement minimum à 60 jours, l'addition risque d'être lourde.

En interne chez Virgin, qui totalise 1 000 salariés, l'intersyndicale a déjà indiqué qu'elle ne se prononcerait pas, lundi 7 janvier, sur le projet de déclaration de cessation de paiements. En bloquant ainsi la procédure, elle entend se donner du temps pour mobiliser les effectifs, avec déjà un premier rassemblement prévu le 9 janvier devant le magasin des Champs-Elysées, et interpeller son actionnaire principal, le fonds d'investissement Butler Capital Investissement, qui avait racheté 80% du capital en 2008. Tandis que Loic Delacourt, élu CFE-CGC au CE, pointe le manque de moyens alloués par les actionnaires pour sauver l'enseigne, Sylvain Alias, élu Sud, dénonce l'idée que Butler veut liquider Virgin sans financer le PSE.

Interrogé par France Inter, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a surtout critiqué le fait que Virgin n'avait pas pris les virages qu'il fallait en terme de stratégie économique.

15.04 2015

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