Ce protocole d'entente, signé avec l'Institut cubain du livre, veille à ce que les éditeurs américains et cubains s'engagent ensemble à "la coopération et la compréhension" entre leurs industries du livre respectives. Le but principal étant d'implanter les éditeurs américains à Cuba, et les éditeurs cubains en Amérique, notamment sur le marché du livre en langue espagnole, et de favoriser plus globalement les échanges littéraires entre les deux pays. "C'est un pacte historique qui ouvre une nouvelle ère de l'industrie du livre à Cuba", estime Calvin Reid, du magazine américain Publishers weekly.
Cuba à New York
Les signataires sont Zuleica Romay Guerra, présidente de l'Institut cubain du livre, d'un côté, et Cevin Bryerman, directeur de la publication de Publishers Weekly, accompagné de Jon Malinowski, représentant des principaux éditeurs américains, de l'autre. L'accord prévoit aussi la présence pour les prochaines années de l'édition américaine à la Foire du livre de La Havane, et celle des éditeurs cubains lors du prochain BookExpo America.
"Nous voulons que tous les classiques de la littérature cubaine soient traduits en anglais. Nous voulons également que le meilleur de la littérature américaine soit disponible à Cuba", s'est félicité Zuleica Romay Guerra. Elle est ensuite revenue, rapporte Publishers Weekly, sur l'émergence à venir de l'industrie du livre cubaine qui souffrait jusqu'alors de l'embargo américain.
Le dégel des relations politiques entre les Etats-Unis et Cuba, initié fin 2014 par Barack Obama et Raul Castro, avait donné aux principaux éditeurs américains l'espoir de s'installer économiquement sur l'île. A l'initiative du magazine professionnel Publishers Weekly, les P-DG et propriétaires des principales maisons d'édition américaines (75 personnes) se sont rendus à Cuba pour la première fois depuis la levée de l'embargo américain, dans une perspective qu'ils qualifient de "mission diplomatique".