Les éditeurs américains de BD numériques se disent pénalisés par l'instauration par Amazon d'une « taxe de livraison » de 15 cents de dollars par mégaoctet pour les téléchargements de livres sur son lecteur électronique Kindle, dont le montant sera à la charge des éditeurs.

Cette nouvelle politique de prix du libraire en ligne aux Etats-Unis conduit certains éditeurs à reconsidérer leur partenariat avec Amazon, explique notre confrère américain Publishers Weekly.

Les premiers concernés sont les éditeurs de BD dans la mesure où, contrairement aux romans traditionnels, exclusivement composés de texte, avec des frais de téléchargement qui dépassent rarement 2 cents, les comics et romans grahiques comportent des images qui alourdissent les fichiers, élèvent la bande passante et, par ricochet, font grimper la facture.

Selon un porte-parole d'Amazon, la taxe de 0,15 $ par megaoctet téléchargé sert à couvrir les frais payés par Amazon à son fournisseur d'accès AT&T.

Pour faire face à ces frais supplémentaires, les éditeurs disposent d'un nombre de solutions restreint : ils peuvent comprimer les fichiers au format Kindle AMZ ou réduire les images à une taille inférieure à celle de l'écran du Kindle. Surtout, ils pourraient être amenés à augmenter le coût de leurs publications numériques.

Stephen Christy, directeur du développement chez Archaia, éditeur de Tumor, l'un des premiers comics sur Kindle, a réagi en expliquant que le problème venait du format Kindle, inadapté au comics. « Nous avons eu beaucoup de succès avec Tumor sur le Kindle, mais je ne crois pas que le Kindle, tel qu'il existe, soit maintenant le bon format pour les bandes dessinées et romans graphiques », a-t-il déclaré.