Jusqu’alors figurative, l’Association de librairies mexicaines (ALM) a été lancée dans une nouvelle version début décembre lors de la Foire internationale du livre de Guadalajara. « Nous souhaitons devenir un organisme capital du secteur du livre. C’est un nouvel effort pour fédérer toutes les librairies du pays et faire en sorte qu’on nous considère enfin comme un maillon important de la chaine du livre », explique Rodrigo Pérez Porrua, directeur de la chaine Porrua et président de l’ALM.
Le premier pas de cette nouvelle association sera d’organiser un recensement officiel des librairies au Mexique, afin d’en finir avec les approximations qui estiment à 1200 le nombre de points de vente. Dans les mois à venir, l’ALM se concentrera également sur trois autres chantiers: la modification de la loi sur le livre et le respect du prix unique, la baisse de la taxe aux entreprises appliquée aux librairies (actuellement de 16%) et la normalisation des pratiques professionnelles.
Jugée inefficace, la loi sur le livre ne prévoit pas de sanctions en cas d’infraction au prix unique. L’ALM travaillera sur ce dossier auprès de la Commission culturelle du Sénat afin d’y remédier et de créer un organe de contrôle permanent. Elle demandera aussi que le livre numérique, exclu de la réglementation, soit soumis au même régime que le livre papier.
Côté professionnalisation, l’association annonce la création de trois nouvelles certifications de compétences professionnelles, dont vendeur en librairie et acheteur, dans le but d’uniformiser les pratiques. Ainsi que la mise en place d’actions de formation pour les libraires mexicains organisées conjointement avec la Chambre nationale de l’industrie éditoriale mexicaine (Caniem).