Votre parcours ?
On a tous les deux fait des études en master de philosophie à Bruxelles. En parallèle, on a travaillé avec des éditeurs de manière régulière. On organise par exemple le Festival de littérature belge indépendant (Flib) qui réunit 50 éditeurs belges indépendants. On aime les livres. Il y a un versant sciences humaines et littéraire mais également un coté pratique car on vend des livres depuis 3 ans. Pour Timour le projet d'ouvrir une librairie est ancien et remonte à ses 15 ans. J'étais (Renaud-Selim) moins certain que mon frère, mais j'ai fini par rejoindre ce projet.
Le projet ?
Les Météores c'est une librairie indépendante belge. Dans le cadre du Flib on est tombé par hasard dans ce lieu de 35m2 qui avait déjà un bar installé. Cela réunit deux choses que nous aimons : la littérature et les bars. On n'a pas l'appellation d'espace culturel mais c'est ça. Il y a un côté café social et librairie à la fois où l'on veut être disponible pour les artistes.
On organisera un événement par semaine jusqu'à décembre. Le jeudi 24 septembre on a invité un auteur turco-belge, Kenan Görgün qui a écrit Le second disciple (Les Arènes), paru le 6 novembre dernier. Le livre traite du terrorisme sans tomber dans les schémas manichéens du bien et du mal. Le 26 septembre on recevra Fanny Garin, l'auteure de Natures sans titre (L'Angle Mort), publié en mai. D'autres animations autour de dessinateurs de BD, des projections de cinéma ou encore des collectifs intercarcéraux pourront s'organiser. On veut que ce soit un espace de rencontre.
Quels livres ?
On a voulu refaire la même chose qu'avec le Festival de littérature belge indépendant, mais avec un stock de livre élargi. On a environ 2500 livres avec des collections triées. On a certes des nouveautés et des ouvrages généralistes édités par des éditeurs comme Gallimard, mais on favorise aussi le travail avec des éditeurs indépendants comme les éditions Globe ou Angle Mort en Belgique, et Abrüpt en Suisse.
Le plan de finance ?
Notre objectif financier c'est de pouvoir travailler et vivre de ça, d'être rentable. Pour l'ouverture nous n'avons pas eu beaucoup de coût car on a été très aidés par nos amis. On a pas mal d'objets d'occasions et le lieu est simple à sa manière dans un quartier peu fréquenté de Marolles. Pour l'instant on travaille à côté.