Du 25 au 29 mai. Pour sa 12e édition, le Festival du mot met en œuvre une centaine de propositions, entre débats, expositions, animations et spectacles. L’invité d’honneur sera cette année Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel. Dans une conférence sur "Les mots et les lois", il se livrera à une réflexion sémantique au cœur de l’actualité : "La loi est faite avec des mots, explique-t-il, et chacun s’accorde volontiers pour reconnaître aux mots une insoutenable légèreté. Exemple : le président de la République est, selon la Constitution, "irresponsable" ; ce mot veut-il dire qu’il fait n’importe quoi ? Tant d’exemples encore où les mots de la loi ne sont pas la loi mais… des mots qui deviennent loi par la force de l’imagination et le travail de l’expérience." Le festival présentera aussi une grande exposition Jean-Jacques Sempé, un hommage à Raymond Devos et une conférence du linguiste Claude Hagège. Les arts de la scène ne seront pas en reste, avec un spectacle de l’Agence nationale de psychanalyse urbaine, qui se fait fort de "coucher les villes sur le divan pour détecter les névroses urbaines et proposer des solutions thérapeutiques adéquates", un concert de Babx où l’auteur-compositeur présentera les "jumeaux musicaux" qu’il a conçus à partir d’œuvres de Baudelaire, Artaud ou Césaire, et un duo entre le comédien Philippe Torreton et le percussionniste Edward Perraud autour des chansons d’Allain Leprest. Enfin, au cours de la manifestation sera lancée l’élection du Mot de l’année, sur une liste de onze. Parmi ces vocables, "radicalisation" a été proposé par les collégiens et les lycéens de la Nièvre. Le vote se fera sur Internet et le scrutin est ouvert jusqu’au 17 mai à minuit. Julia Deck

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