La France s'apprête à commémorer la mémoire des sept victimes abattues de sang-froid, en mars 2012 à Toulouse, par un jeune délinquant passé à l'extrémisme islamiste, Mohamed Merah. France 3 diffuse d'ailleurs mercredi 6 mars une soirée spéciale sur le tueur au scooter, avec en première partie de soirée un documentaire intitulé Merah, itinéraire d'un tueur réalisé par Jean-Charles Doria. Ce film qui donne la parole notamment à sa mère et sa soeur a suscité une vive polémique, des avocats de familles de victimes tentant d'en faire interdire la diffusion.
De plus, en librairie, douze mois après l'issue des tueries de Toulouse et de Montauban, deux parents de victimes témoignent.
Très en colère, Albert Chennouf-Meyer, le père d'un des militaires tués par Merah, fait part des nombreuses questions qui se posent toujours sur cette affaire et qui l'ont conduit à porter plainte contre Nicolas Sarkozy, dans Abel, mon fils, ma bataille: pour que la vérité éclate sur l'affaire Merah, prévu le 7 mars aux éditions du Moment.
Chez Flammarion, le 6 mars, Latifa Ibn Ziaten, la mère du premier militaire assassiné par Merah, Imad, racontera dans Mort pour la France son parcours et l'histoire de son fils. A travers une chronique de l'immigration et de l'intégration, elle souhaite lutter contre tout ce qui fabrique de futurs Mohamed Merah.
Les anciens voisins du terroriste tué par le Raid à son domicile, après une trentaine d'heures de siège, témoigneront sur cette intervention traumatisante dans Etat de siège, programmé le 15 mars chez Strapontins.
Par ailleurs l'an passé, le frère aîné de Mohamed Merah, Abdelghani Merah, avait raconté sa vie et sur celle des Merah dans Mon frère ce terroriste (Calmann-Levy, 14 novembre) et deux journalistes de l'Express, éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut avaient enquêté notamment sur l'activité des services de renseignements français, dans Affaire Merah: l'enquête (Michel Lafon, 14 juin).