Les Pérégrines sont une maison d’édition engagée de sciences humaines, reconnue notamment pour l'incarnation de ses auteurs et autrices dans leurs essais. « Dans ce monde où les positions sont si souvent clivantes ou dogmatiques, nous souhaitons permettre aux lecteurs et lectrices de mieux nourrir leurs réflexions pour se forger leur propre opinion sur les enjeux de notre époque », ouvre Aude Chevrillon, présidente et directrice générale des Pérégrines.
Multi-primée
L'année écoulée a été riche pour ces éditions qui ont retenu l’attention de plusieurs prix littéraires avec pas moins de trois récompenses attribuées cette année : le prix de l’essai psychologies 2024 pour Le château de mes sœurs de Blanche Leridon, une enquête sur les fratries féminines ; le prix Mare Nostrum Histoire et géopolitique 2024 pour L’odyssée d’Abdoul d’Audrey Millet ; et le prix Mange, livre ! 2024 pour Mangeuses de Lauren Malka (collaboratrice de Livres Hebdo).
Aux Pérégrines, la collection « Petit éloge » continue de conquérir les lecteurs avec ses nombreuses déclinaisons comme le Petit éloge de la médiocrité de Guillaume Meurice vendu à plus de 30 000 exemplaires, mais aussi Petit éloge des cafés ou encore Petit éloge de la procrastination.
Réhabiliter les femmes
Différents sujets de société sont évoqués dans le catalogue, sous de multiples axes et aspects, comme celui de la condition de la femme. La maison souhaite redonner de la visibilité aux femmes oubliées de l'histoire qui ont pourtant marqué leur temps et leur époque. « Nous souhaitons réhabiliter ces femmes dans l'Histoire et ainsi partager des parcours de vies audacieux et inspirants », continue l’éditrice.
La maison s'est donnée un nouveau souffle en 2021 avec son changement de nom accompagné d'un changement de logo et d'identité visuelle : les éditions François Bourin sont devenues les Pérégrines. Un hommage au livre éponyme de Jeanne Bourin, grand-mère d’Aude Chevrillon, publié en 1989. Un nom fièrement féminin, incarné, pluriel et dynamique, à l’image de ce que veut afficher la maison d’édition.
Une offre plus concentrée
La stratégie éditoriale est également repensée avec une réduction annuelle de l’offre. « On est passé de 25 à 14 titres par an, on édite moins mais mieux, expose Aude Chevrillon. Cela nous permet de mieux travailler les textes puis de mieux défendre nos livres pour qu'ils soient visibles plus longtemps. C'est le cas par exemple de l'essai de Lauren Malka Mangeuses sorti en octobre 2023. » Les titres des Pérégrines sont de manière générale tirés à 3 000 exemplaires avec de légères variations selon les cinq collections de la maison.
Le grand projet de la maison pour 2025 est de revenir à la littérature générale pour « continuer à défendre les sujets qui nous sont chers grâce à la force et au souffle du romanesque ». Un important défi qui sera notamment accompagné d’un titre sur les motifs contemporains représentatifs de leur époque et de trois petits éloges.
