"On cotise comme des professionnels mais on n'arrive pas à faire valoir nos droits sociaux élémentaires. Si on est malade, c'est la croix et la bannière pour avoir un arrêt maladie, [pareil] si une femme tombe enceinte. On ne demande pas d'argent, de vacances, de privilèges, on demande d'avoir un statut professionnel pour [récolter] les fruits [de nos cotisations]", revendique l'artiste.
Climat tendu
Cette vidéo intervient quelques jours après la présentation du programme 2021-2022 pour les artistes-auteurs par le gouvernement, dont le contenu a divisé les associations d'auteurs. Tandis que la Société des gens de lettres et l'Association des traducteurs littéraires de France ont exprimé leur satisfaction, d'autres organismes comme la Charte des illustrateurs et auteurs jeunesse et la Ligue des auteurs professionnels ont critiqué ce plan qui fait l'impasse sur la question du statut des artistes-auteurs et de la représentativité.
Pour Lewis Trondheim, cette annonce montre que "le rapport Racine [sur l'auteur et l'acte de création, rendu public en janvier 2020] a été enterré totalement" et que "le ministère de la culture n'a pas voulu prendre de décision". Il estime que "des lobbies comme le Syndicat national de l'édition [ont] appuyé pour que les auteurs ne deviennent pas des professionnels".