La notice biographique de Romain Puértolas explique qu’il se consacre désormais à l’écriture. Après avoir effectué une entrée fracassante au catalogue du Dilettante en 2013 avec L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea (repris au Livre de poche), best-seller en France comme à l’étranger, le gaillard avait déjà signé en début d’année La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.
Sa deuxième comédie de 2015 devrait continuer de lui assurer la plus large audience. Une fois de plus, le jeune romancier prend d’emblée son lecteur par surprise. Figurez-vous que Napoléon Bonaparte se trouve à bord du vol Scandinavian Airlines SK0407 et qu’il rentre en France après deux siècles d’absence. L’ancien Empereur, officiellement mort le 5 mai 1821 à Longwood House, se voit proposer un Coca-Cola par l’hôtesse. Boisson qu’il ne connaît pas mais qu’il va apprécier. Napoléon a été retrouvé il y a peu par des pêcheurs norvégiens.
Le petit Corse était congelé et prisonnier dans une caisse en bois. Il n’était point seul, mais accompagné de son cheval, Le Vizir. A bord de l’avion qui le conduit à Paris, il converse avec son sauveur, le pêcheur Vebjorn Hansen qui lui parle de Google et du bâton à selfies. Il faut indiquer que Napoléon ne porte pas son fameux bicorne et qu’il est habillé d’un jean moulant slim-fit et chaussé de Converse.
Romain Puértolas a décidé de mettre la gomme en convoquant la CGT, la "Confrérie des grognards tristes", et en projetant ce pauvre Napoléon dans une civilisation en plein déclin. Le tout pour notre plus grande joie. Al. F.