Depuis la mi-octobre, Françoise Bascou a passé le flambeau à Didier Bonnet. A la tête de la librairie de l'Horloge depuis vingt-cinq ans, elle explique volontiers qu'elle ne souhaitait pas "mourir sur scène » mais au contraire profiter d'une retraite bien méritée. En vente depuis deux ans, la librairie est reprise par un nouveau venu dans la profession. Cadre d'entreprise habitant la région parisienne, Didier Bonnet a beaucoup échangé avec des libraires en activité avant de se lancer. De formation économique bien que "plutôt attiré par la littérature et les sciences humaines », ce quadragénaire, passé par le stage "Reprise et création" de l'INFL, a vite été séduit par la librairie de Carpentras.
Située en plein coeur d'une ville active représentant une zone de chalandise de 60 000 habitants, L'Horloge bénéficie d'une belle image et d'un bon positionnement face à une concurrence limitée à un Espace culturel Leclerc et une maison de la presse. L'établissement labellisé Lir, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 850 000 euros (281e rang de notre classement des 400 premières librairies françaises), propose sur ses 180 m2 plus de 30 000 titres et organise régulièrement des animations. Convaincu par l'identité de la librairie, Didier Bonnet reconnaît aussi : "Les bonnes relations avec les vendeurs ont également beaucoup joué. N'ayant pas d'expérience dans le métier, je voulais débuter avec un accompagnement, ce qui sera le cas. » De fait, Françoise Bascou, qui se félicite, elle aussi, de cette "transmission en douceur », assurera le rôle de "tuteur » et continuera à s'occuper des animations au cours des prochains mois. Dans cet esprit de continuité, Didier Bonnet s'appuiera sur l'équipe en place, maintenue avec ses quatre emplois à plein-temps.
Sur le plan financier, le nouvel entrepreneur a aussi "joué la carte de l'accompagnement ». L'Adelc a d'ailleurs déjà donné son aval pour soutenir le projet. Confiant, Didier Bonnet entend s'accorder un temps d'observation avant de commencer à poser sa griffe.
