L'Institut Victor Hugo devient Institut Français

Le sénat au Palais du Luxembourg

L'Institut Victor Hugo devient Institut Français

Le Sénat a décidé de changer l'appellation de la nouvelle agence culturelle, contre l'avis du Ministère des Affaires étrangères et de l'Assemblée Nationale.

Par Vincy Thomas
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 21h52

Les sénateurs ont décidé finalement dans la soirée du lundi 22 février d'appeler la nouvelle agence culturelle crée par le projet de loi sur l'action extérieure de la France, "Institut français" et non plus "Institut Victor-Hugo".

Ils ont adopté un amendement en ce sens présenté par les sénatrices UMP Colette Mélot et Lucienne Malovry à l'issue d'un long débat sur les vertus et les inconvénients des différents noms.

L'appellation Institut Victor-Hugo avait été adoptée par la Commission des Affaires étrangères saisie lors de son examen au fond du projet de loi. Son président Josselin de Rohan (UMP) l'a défendue en vain en séance. "Nous voulons donner une image nouvelle à notre institut, institut français c'est un peu plat" a-t-il déclaré. "Institut français c'est pas très excitant, Victor Hugo personifie plus que personne la France, j'insiste", a renchéri Bernard Kouchner, Mnistre des Affaires Etrangères. "Institut français, c'est terriblement institutionnel", a également estimé Monique Cerisier Ben Guigua (PS).

A contrario, la Commission des Affaires culturelles saisie pour avis a défendu l'amendement UMP. "Institut français, c'est clair, il faut qu'il apparaisse clairement rattaché à la France ", a plaidé son président Jacques Legendre (UMP) qui a douté de ce que représente Victor Hugo pour les jeunes générations à l'étranger. "Institut français, celà résistera à toutes les modes", a aussi déclaré Jean-Pierre Chevènement (RDSE, à majorité radicaux de gauche).


Pas de changement pour les Alliances Françaises


L'agence sera chargée de l'action culturelle extérieure en reprenant les activités de l'association CulturesFrance élargies à la promotion de la langue française, des idées, des savoirs et de la culture scientifique française ainsi que la formation professionnelle des personnels. Elle est dotée du statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) et placée sous tutelle du ministère des Affaires étrangères. La décision de rattacher à cette agence les 144 centres culturels français à l'étrangers et les 154 services de coopération et d'action culturelle (SCAC) au sein des ambassades ne sera décidée que dans trois ans mais sera préparée par des rattachements expérimentaux. En revanche il n'y aura aucun changement pour les 1 000 Alliances françaises, associations de droit local.


Par ailleurs, la Loi instaure également un "conseil d'orientation stratégique" pour associer le ministère de la Culture et les autres ministères à la politique culturelle extérieure.

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