Un nouvel appel à la résistance a été lancé auprès du personnel de Virgin. L'intersyndicale du groupe placé en redressement judiciaire invite à une journée de mobilisation nationale le 30 avril, «alors que la direction et l'administrateur judiciaire avancent leur projet de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi)».

L'objectif de la manifestation, qui partira du Virgin des Champs-Elysées et se dirigera vers le siège de Lagardère, actionnaire historique de Virgin et détenteur de 20 % du capital aux côtés de Butler Capital Partners, consiste à «sauver le maximum d'emplois», et, pour les salariés qui seront licenciés, à ce que la procédure se déroule dans le cadre d'un «plan social exemplaire».

Outre l'amélioration de l'offre de reprise déposée par Rougier & Plé, l'intersyndicale appelle les enseignes de distribution culturelle à «s'engager dès maintenant à reprendre le maximum d'entre nous... plutôt que de se comporter comme des vautours en attendant notre liquidation».

Elle demande aussi à Butler de tenir «ses engagements en matière d'abondement du PSE», à Lagardère d'y «contribuer également plutôt que d'avoir le cynisme de se déclarer créancier à hauteur de plusieurs millions (une paille pour lui par rapport aux 2,5 milliards d'euros que la cession d'EADS vient de lui rapporter)», et aux «pouvoirs publics de se mouiller véritablement».