Le lecteur suit Cléo, une collégienne qui rêve de devenir danseuse et qui se fait piéger sexuellement par une certaine Fondation de la vocation avant de devenir elle-même complice de ses méthodes de recrutement.
"Un jour, à la sortie de son cours de danse, Cléo, 13 ans, est abordée par Cathy. Un jour, à la sortie de mon cours de danse, j’ai été abordée par « Cathy ». Chavirer est un roman mais « Cathy » a existé. Si pour dire ce séisme de la pédocriminalité j’ai préféré le roman au témoignage c’est que je crois profondément en la fiction. C’est qu’elle me constitue. C’est qu’elle me permet le détail, les questionnements, les ellipses et les portraits d'autres que moi. Si je n’ai rien dit durant toute la promo, c’est que je ne voulais pas vous « gâcher » la lecture. Peu importe de qui est-ce l’histoire, puisque cette histoire existe. Si j’écris ce court texte aujourd’hui, c’est que je le dois. Je le dois à toutes celles et ceux qui, courageusement, postent leur histoire, en un tweet ou en des centaines de pages. Il faut écrire ce qui ne peut être dit. Aujourd’hui c’est mon anniversaire, je m’offre ces quelques mots", écrit Lola Lafon.
Cette révélation s'inscrit dans un contexte où, après la parution de La familia grande (Seuil) de Camille Kouchner, nombre de victimes de pédocriminalité brisent le silence sur les réseaux sociaux, notamment sous les hashtags #Metooinceste et #Metoogay.