Avec discrétion, l’OLF (Office du livre de Fribourg), premier distributeur de livres en Suisse romande, a repris avant l’été l’activité de distribution de Diffulivre, la filiale locale du groupe Hachette. Le montant de la transaction n’est pas communiqué. « Diffulivre conserve son activité de diffusion, assurée par une quinzaine de personnes », précise Frédéric Auburtin, son directeur commercial. Pour Patrice Fehlmann, président de l’OLF, il s’agit « d’assurer la pérennité de la qualité de distribution du livre, qui arrive en librairie 24 ou 48 heures après sa commande, dans un marché qui ne sera pas en expansion. L’objectif est de contenir les coûts ». Aucun déménagement n’est prévu, et les livres du groupe Hachette resteront traités à partir de l’entrepôt de Saint-Sulpice, près de Lausanne, qui emploie 19 personnes, alors que l’OLF est à Fribourg. La première traduction concrète de l’opération commencera par la mise en compatibilité des systèmes informatiques et de la facturation à partir de janvier 2014, explique Patrice Fehlmann. Ce rapprochement s’inscrit dans une logique : jusqu’à sa reprise en 2012 par son président, l’OLF appartenait à Lagardère Services, la branche distribution de presse du groupe du même nom, maison mère d’Hachette Livre.
Plus généralement, le marché du livre a retrouvé une sérénité en Suisse après l’agitation autour de la loi sur la réglementation du prix, rejetée par référendum. Quant aux filiales françaises de diffusion, elles restent sous le coup de l’enquête de la Commission de la concurrence (Comco) qui les a condamnées en raison d’une entente verticale sur les tarifs de vente. Toutes ont fait appel, et le traitement du dossier pourrait durer encore plusieurs années. H. H.