Phénomène : une enfance 2.0

Esther, 11 ans, est en CM2, a trois amoureux qu’elle regarde de loin, un grand frère "ultra con" et un nouveau petit frère blond "trop trop mignon". Classé 11e au Top 20, Les cahiers d’Esther. Histoires de mes 11 ans de Riad Sattouf (Allary), version 2.0 du Petit Nicolas de Goscinny et Sempé, raconte avec humour et justesse une enfance contemporaine. Après un premier tome qui a dépassé les 150 000 ventes, le deuxième a été tiré à 100 000 exemplaires pour sa sortie le 16 février.

"J’ai voulu m’intéresser au parcours différent d’une petite fille, même s’il y a beaucoup de points communs avec ce que j’avais vécu", raconte l’auteur, qui a retracé son enfance syrienne dans L’Arabe du futur. Dans ce volume, Esther voit arriver le petit frère, s’interroge sur Dieu et vit les attentats de novembre 2015 avant d’entrer en 6e dans un collège huppé. Elle rêve d’un smartphone, dit "ouèche" et porte des (fausses) "Stan Smite", mais, comme bien des petites filles avant elle, n’aime pas les garçons, juge la sexualité dégoûtante et idolâtre son père. "C’est tout à fait ça. Juste Raiponce, ce n’est plus mon film préféré", a commenté la vraie Esther, la fille d’amis de l’auteur. On n’en a pas fini avec elle : Riad Sattouf, qui fournit une planche par semaine à L’Obs, a prévu de la suivre jusqu’à ses 18 ans. Claude Combet

24.02 2017

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