La première, mère de l'assassin explique à la mère dont la fille a été tuée, les racines de la violence et évoque le quotidien de l'apartheid, le racisme, la réconciliation quasiment impossible de deux mondes mais aussi sa culpabilité de mère et son amour pour son fils. Ce livre, salué entre autres par l'auteur André Brink et l'archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, offre un éclairage précieux sur la commission de la Vérité et de la Réconciliation en Afrique du Sud.
Pour Christiane Taubira, sont décrits dans ce livre "les contours précis et l’étoffe d’horreur de l’apartheid dans sa froideur institutionnelle et sa violence méticuleuse sur le quotidien de ces femmes, ces hommes, ces enfants, ces adolescents dont la pleine vie est niée au présent, au passé, au futur. Et cette adresse subtile, vigoureuse, humble et tendre d’une mère à une autre mère, d’un cœur blessé à un cœur brisé, aurait pu être périlleuse. Sindiwe Magona la rend sublime. Sarah Davies Cordova nous offre une traversée de la langue sensible et fidèle"
Née en 1943 à Umtata en Afrique du Sud, ayant grandi à Gugulethu, township proche du Cap, Sindiwe Magona est la première écrivaine sud-africaine noire de sa génération. Autobiographe, poète, dramaturge, romancière, elle écrit en anglais et en xhosa, l’une des 11 langues officielles d’Afrique du Sud. Après sa maîtrise en travail social à l'université de Columbia (New York), elle a travaillé à l’ONU et s’est engagée dans la lutte contre l’apartheid. Féministe, elle résiste à la domination raciale et sexiste. Son roman Mother to mother (School edition, 1998) a été nommé pour le prix M-Net en 1998. Auteure d'une dizaine de livres et honorée plusieurs fois dans son pays, Sindiwe Magona vit actuellement au Cap.