Dans son ouvrage, le journaliste Jacques Pauw expose des faits de corruptions et des irrégularités dans les affaires fiscales autour du président sud-africain Jacob Zuma. Depuis sa publication, le gouvernement sud-africain, à travers la SSA et le SARS, exige le retrait du livre du commerce.
"Les actions de la SSA et du SARS ont pour objectif manifeste de persécuter et d’intimider M. Pauw et son éditeur. Ce genre de comportement rappelle le vieux régime de l’apartheid en Afrique du Sud", dénonce Kristenn Einarsson, présidente de la commission "Liberté de publier" de l’UIE.
La Chine dans le viseur
Avant l’Afrique du Sud, la Chine a également été pointée du doigt par l’UIE, le 5 novembre, pour la censure exercée par le gouvernement chinois à l’encontre de publications académiques.
L’accès de plus de 1 000 articles publiés dans Journal of Chinese Political Science et dans International Politics, tous deux édités par Springer Nature et faisant référence à des sujets sensibles comme le Tibet et Taiwan, a été retiré sur le territoire chinois à la demande du gouvernement. En août dernier, la Chine avait déjà demandé le retrait une centaine d'articles du Journal of Asian Studies, édité par Cambridge University Press.
"Les autorités chinoises mettent les éditeurs dans une situation impossible", a déploré le président de l’UIE Michiel Kolman dans une interview accordée à Publishing Perspectives. Il condamne la "violation de la liberté de publier mais aussi celle de la liberté académique", appelant les autorités à mettre fin à ces "restrictions contre-productives".