La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse organisait un débat au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil sur les conditions d’exercice du métier d’auteur.
"Ecrire et dessiner, ça peut être aussi un métier, il devrait être possible d’en vivre, alors que nous devons l’exercer dans un climat de plus en plus difficile, entre la baisse des rémunérations et la hausse de diverses charges", a regretté Samantha Bailly. La présidente de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et de la toute nouvelle Ligue des auteurs professionnels s’exprimait le 3 décembre au SLPJ de Montreuil, lors d’un débat intitulé "Auteurs, un métier 'no future'?" en écho à « Nos futurs », thème de cette édition du salon du livre jeunesse.
"Nous sommes très inquiets quant à la capacité des auteurs professionnels à continuer de gagner leur vie dans de bonnes conditions, et quant à l’arrivée des débutants dans ce contexte", a ajouté Guillaume Nail, vice-président de La Charte. "Les auteurs sont les seuls à manifester leur inquiétude au sein de la chaîne du livre, alors que d’autres éléments ne vont pas bien non plus", a-t-il regretté, devant un public composé de jeunes auteurs, et d’autres plus expérimentés.
Marie-Anne Ferry-Fall, directrice générale de l’ADAGP, a expliqué le fonctionnement des droits collectifs, et le rôle des différentes sociétés de gestion, dont le périmètre n’est pas toujours simple à comprendre, mais qui peuvent apporter des compléments de revenus appréciables.
Finalement, Emmanuel de Rengervé a rassuré aussi une étudiante du master de création littéraire de l’université du Havre, qui s’interrogeait sur l’autoédition et craignait d’être mise au ban des professionnels du livre : "Si vous rencontrez du succès, les éditeurs vous solliciteront", tout en rappelant que la condition d’auteur n’a jamais été simple, quelle que soient les époques.
Rentrée littéraire
Roman d'une éducation sentimentale, Absolument et pour toujours de Rose Tremain nous entraîne sur les traces d'une fille amoureuse dans le Londres des années 1960.
Parution 21 août
Depuis sa disparition le 12 juillet, Henri Causse, directeur commercial des éditions de Minuit pendant près de soixante ans, fait l'objet de nombreux hommages. Le monde du livre salue son engagement dans la défense de l’édition comme de la librairie indépendante.