On ne peut pas plaire à tout le monde…

On ne peut pas plaire à tout le monde…

Avec trois nouvelles émissions culturelles, Francetélévisions fait une rentrée remarquée mais pas remarquable.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 21h00

Durand. Giesbert. Ruquier. Lequel des trois sera le plus prescripteur de tous ? A regarder la télévision ce week-end, l’avantage qualitatif est nettement en faveur de Guillaume Durand (Esprits libres, le vendredi sur France 2). Le quantitatif en revanche se trouve clairement du côté de Laurent Ruquier (On n’est pas couché, le samedi sur France 2) : selon les premiers chiffres, son émission aurait été vue par 1,7 million de spectateurs (40% de part d’audience), soit largement mieux qu’Ardisson sur la même case l’an dernier.

Dans tous les cas, le talk même culturel s’est transformé en arène où la surenchère verbale est désormais la règle. Chez FOG (le samedi sur France 5), Marcela Iacub traite Ségo de « facho », et chez Ruquier, Angot réagit par un cri animal aux propos racistes du chroniqueur Zemmour. Les débats ne volent pas haut et les attaques sont avant tout personnelles. L’art et la politique ne font pas bon ménage. Chez Durand, Jean-Marc Roberts l’a affirmé : « l’artiste doit être contre tout. » Et si Montebourg ou Guigou en ont souffert, la littérature n’est pas mieux lotie.

Opposant les uns aux autres, transformant les protagonistes en autant d’accusés et d’accusateurs, ces émissions sont finalement aussi « trash » que leurs décors

Le mélange des genres s’inscrit dans d’immenses plateaux où le pop se mixe au kitsch. Cadre idéal à cette forme de mépris mutuel généralisé qui finit par rendre le spectateur, qui ne comprend plus rien au pugilat, totalement indifférent.

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