Une enquête pour viols a été ouverte contre l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor après la plainte d'une femme, a annoncé jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
  Selon le journal, la plainte émane de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier de l'avoir abusée en 2004 lors d'un rapport sexuel non consenti et de lui avoir imposé une fellation en 2009. La plaignante n'a pas encore été entendue par la police, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. La première affaire pourrait être prescrite, mais pas la seconde.

Un premier roman inspiré par les faits

A l'époque, Florence Porcel était encore étudiante. Par la suite, elle a été chroniqueuse sur France Inter et autrice de podcasts et webséries. Elle a publié plusieurs livres depuis 2016 : L'espace sans gravité (Marabout), Les Big secrets de l'Univers (Dunod) ou encore la BD Mars Horizon (Delcourt). En janvier, elle a sorti son premier roman chez JC Lattès, Pandorini, dont l'histoire est clairement d'inspiration autobiographique selon les propos même de son éditeur: "Avril 2018. Alors que le célèbre acteur Jean-Yves Pandorini vient de décéder, l'héroïne, 33 ans, se souvient de sa rencontre avec cet homme lorsqu'elle avait 19 ans et qu'elle aspirait à devenir comédienne. Après avoir été violée par la vedette, elle reste sous son emprise en croyant à une réelle histoire d'amour."

Dans la réalité, Le Parisien raconte comment Patrick Poivre d'Arvor aurait abusé de cette jeune femme, convalescente à la suite d'une tumeur au cerveau et encore vierge, et comment il aurait récidivé plus tard en lui demandant une fellation, sans protection, de force. Déjà en 2009, elle songe à porter plainte. Sous son emprise et dans le déni, de peur de ne pas être entendue, selon ses déclarations, elle renonce.

Enquête ouverte

L'écriture de son roman a été cathartique, selon le Parisien. Elle a déposé plainte contre Patrick Poivre d'Arvor auprès du parquet de Nanterre. Une enquête préliminaire pour "viols aggravés", confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne, a été lancée cette semaine.

Au Parisien, par SMS, Patrick Poivre d'Arvor évoque des "accusations qui ne peuvent être que fantaisistes" et annonce avoir saisi son avocat "pour engager les poursuites judiciaires qui s'imposeraient".