Penguin se lance à la conquête du marché chinois.

Le stand Penguin à Londres © Fabrice Piault

Penguin se lance à la conquête du marché chinois.

La filiale du groupe Pearson veut booster sa croissance (molle) en exportant ses classiques.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 19h12

L’éditeur britannique Penguin, dans 15 pays (dont l’Inde), aura attendu 71 ans pour étendre son empire à la Chine. Dans un article publié dans le China Daily d’hier, Penguin a annoncé qu’il distribuerait, sous sa propre marque et dès novembre, dix de ses plus fameux romans : Jane Eyre, Oliver Twist, Moby Dick, Les hauts de Hurlevent, Notre-Dame de Paris, La divine comédie… L’éditeur va aussi faire revivre un classique chinois, Le rêve dans le pavillon rouge (de Cao Xueqin).

C’est avec Chonqing Publishing Group que Penguin a décidé de collaborer. Ils mettront en vente 10 000 exemplaires de chaque titre au prix de 2 euros environ (20 Yuans). Le pari pourrait paraître risquer dans un pays qui, hormis les Harry Potter, s’intéresse peu à la littérature étrangère ou officielle, préférant les guides pratiques (cuisine, management, bien-être…).

Mais la croissance du marché est indéniablement attirante : 400 titres sont lancés par jour (et seulement 6% d’entre eux sont des traductions). À l’ouverture de la Foire Internationale du Livre de Pékin, le ministre Yu Yongzhan (en charge de la presse et de l’édition) a vanté des chiffres impressionnants : 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires environ, 6,4 milliards de livres édités, près de 130 000 nouveaux titres et 573 maisons d’édition. Seule ombre au tableau, un Chinois n’achète actuellement que 5 livres en moyenne par an…

15.04 2015

Les dernières
actualités