Phénomène : "Ça aussi, ça passera" de Milena Busquets, l’adieu à la mère

Phénomène : "Ça aussi, ça passera" de Milena Busquets, l’adieu à la mère

Par Claude Combet
avec Créé le 25.08.2015 à 20h06

Ça aussi, ça passera, de l’Espagnole Milena Busquets, s’est imposé comme l’une des lectures de l’été. Sous les projecteurs à la Foire de Francfort 2014, ce texte sur le deuil a été acheté par Gallimard, qui l’a tiré à 20 000 exemplaires et mis en place à 10 000 pour sa sortie le 4 mai. Depuis, il a été réimprimé quatre fois pour atteindre un tirage total de 40 000 exemplaires, dont 36 000 sont sortis.

Milena Busquets a baigné toute sa vie dans les livres, allant à Londres "à la recherche d’un trésor de littérature de jeunesse illustré" avec sa mère, Esther Busquets, figure de la "gauche divine" espagnole, éditrice dans la maison familiale Editorial Lumen. Ça aussi, ça passera est un monologue dans lequel la narratrice raconte la mort et l’enterrement de sa mère, et retrouve, à Cadaqués, ses souvenirs de jeunesse. Milena Busquets y ajoute une dose de légèreté. "Le contraire de la mort, ce n’est pas la vie, c’est le sexe", écrit celle qui a dragué un homme à l’enterrement, recouche avec ses ex et retrouve son amant (elle a aussi séduit François Busnel et Yann Moix à "La grande librairie", le 7 mai). Elle admet aussi des relations mère-fille difficiles, avouant qu’elle n’aurait pas osé écrire du vivant de sa mère. Le deuil est aussi une révélation à l’écriture. Claude Combet

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