Mais qu’est-ce qui fait courir Michel Onfray ? Brocardé par les intellectuels et par les politiques (il est au cœur d’une nouvelle polémique avec le Premier ministre, Manuel Valls, par médias interposés), le philosophe n’en fait pas moins le bonheur de la presse (dix pages dans Le Point sous la plume de Franz-Olivier Giesbert, trois pages dans L’Obs), et des lecteurs. Gros pavé de 570 pages, son Cosmos, publié par Flammarion le 18 mars avec un premier tirage de 25 000 exemplaires, a été réimprimé trois fois pour atteindre 45 000 exemplaires.

"J’ai l’impression que Cosmos est mon premier livre", écrit-il, en avouant quatre-vingts livres sur tous les sujets (dont la politique, la religion, l’érotique et la psychanalyse). Cosmos, consacré à une philosophie de la nature et dans lequel il défend un athéisme sans concession, est le premier volume d’une trilogie intitulée Brève encyclopédie du monde. Il sera suivi en 2016 de Décadence, une philosophie de l’histoire, et en 2017, de Sagesse, une philosophie pratique. Ambitieux, boulimique, seul contre tous, frappant à droite et à gauche, Michel Onfray se positionne en figure tutélaire de la philosophie. Mais c’est en intégrant des instants personnels, grave comme la mort de son père dans ses bras ou léger lors d’une dégustation de champagne, qu’il se montre humain et se met à la portée de tous. Claude Combet

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