Parions sans trop de risques qu’il sera la meilleure vente de l’année 2013 : Astérix chez les Pictes, 35e aventure du célèbre Gaulois imaginé par René Goscinny et Albert Uderzo, suscite un raz de marée en librairie. Lancé le 24 octobre par Albert-René avec un premier tirage de 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions pour la France, dans le cadre d’une sortie mondiale dans 17 pays et 24 langues, l’album démarre beaucoup plus rapidement que les précédents, et sa réimpression est déjà programmée au 12 novembre. Les libraires interrogés par Livres Hebdo, comme Dialogues, à Morlaix, annoncent des ventes doublées par rapport au 34e volume de la série. L’Espace culturel Leclerc de Bois-d’Arcy a même réalisé en trois jours l’équivalent de ses ventes sur un mois (voir Livreshebdo.fr). Dès le premier jour de vente, selon l’AFP, la Fnac avait écoulé 20 000 volumes, soit davantage que Cinquante nuances de Grey le jour de sa sortie. L’appétit des fans est tel que la version luxe de l’album, à 35 euros, avec un format plus grand et des esquisses crayonnées supplémentaires, se classe elle aussi dans le palmarès BD au 11e rang.

La promotion a été à la hauteur de l’événement, l’éditeur bénéficiant de la force de frappe d’Hachette, propriétaire à 100 % d’Albert-René, et sur son savoir-faire en matière de licence. Après une conférence de presse à Paris le 2 octobre, et une autre à la Foire du livre de Francfort, la sortie, la première semaine des vacances scolaires, s’est accompagnée d’une campagne d’affichage dans le métro, d’une PLV très appréciée par les libraires et d’une campagne de presse, qui s’est largement appuyée sur les nouveaux auteurs. Pour la première fois en effet depuis la création d’Astérix en 1959, et depuis la mort de René Goscinny en 1977, Albert Uderzo a laissé la place à un nouveau scénariste, Jean-Yves Ferri, l’auteur de De Gaulle à la plage, et un nouveau dessinateur, Didier Conrad, à qui l’on doit Lesinnommables ou Lepiège malais.

Astérix chez les Pictes entraîne Astérix et Obélix en Ecosse, le pays où chantent « la grouse écarlate et le macareux moqueur », à la suite de la découverte sur la plage d’un Picte congelé et « taphone ». Dans un petit village qui ressemble étonnamment au leur, ils y font la connaissance du clan des « Mac », croisent l’animal fétiche du Loch, Afnor, lancent des troncs d’arbres et, bien sûr, affrontent des Romains. Avant de célébrer leur victoire autour du célèbre banquet. <