Chaque témoignage sur la Corée du Nord glace le sang. Celui de Yeonmi Park, Je voulais juste vivre, publié par Kero le 25 février, ne faillit pas à règle. Son lancement médiatique - "C’est à vous" (France 5), le "28 minutes" (Arte), la matinale d’Europe 1, une interview dans Elle - et la présence de l’auteure à Livre Paris ont fait décoller ses ventes, si bien que le livre a été réimprimé même si son tirage reste modeste, à 7 700 exemplaires.

Yeonmi Park raconte la famine, avec des journées sans manger, l’endoctrinement à la gloire du dictateur Kim Jong-un, le travail des enfants après l’école, les rats qui dévorent les cadavres dans la cour de l’hôpital. Quand elle s’enfuit en Chine avec sa mère en 2007, à l’âge de 13 ans, le sort s’acharne et elles sont vendues et violées. Le parcours sera long pour ces réfugiées sans papiers, passées par la Mongolie avant de rejoindre la Corée du Sud. Malgré la mort de son père, l’histoire se termine bien : Yeonmi Park a retrouvé sa sœur, elle poursuit des études et milite pour les droits de l’homme. "Toujours en train de s’adapter à [sa] nouvelle vie", elle dit avoir pris conscience que la liberté n’est pas "gratuite et que c’est une cause pour laquelle on doit continuer à se battre". Claude Combet

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