Livre très savant écrit par le chercheur italien au CNRS, Carlo Rovelli, L’ordre du temps, traduit par Sophie Lem (1), séduit bien au-delà du cercle des amateurs de physique. Flammarion, qui l’avait tiré à 15 000 exemplaires pour sa sortie le 28 février, vient d’en réimprimer 4 000. Le physicien, qui vit à Marseille, s’était déjà fait remarquer avec Sept brèves leçons de physique parues en 2015 chez Odile Jacob (21 000 ventes). Elles ont été traduites dans 40 pays et vendues à un million d’exemplaires.

Carlo Rovelli fait partie de ces grands scientifiques, tels Cédric Villani, Stephen Hawking ou Etienne Klein, qui savent vulgariser les sciences. Avec L’ordre du temps, il s’attaque à un sujet mystérieux et fascinant. Pourquoi nous souvenons-nous du passé, et non du futur ? Est-ce que nous existons dans le temps, ou bien le temps existe-t-il en nous ? Qu’entend-on exactement par "l’écoulement" du temps ?, s’interroge-t-il. Convoquant les philosophes (le livre emprunte son titre à une phrase du Grec Anaximandre), il fait le point sur les connaissances de la physique moderne, nous révèle que le présent n’existe pas, que le temps ne s’écoule pas de la même façon en montagne et en plaine… "Nous sommes au bord d’un grand océan nocturne et étoilé de ce que nous ne savons pas encore", écrit-il. Claude Combet

(1) Voir LH 1161, du 12.2.2018, p. 51

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