Ceci n’est pas une autobiographie. Marc Lavoine, acteur et chanteur, fait les bonnes ventes des librairies en racontant son père, communiste et volage. L’homme qui ment (Fayard), mis en place au départ à 25 000 exemplaires, remonte de la 28e à la 2e place du palmarès des documents, et atteint un tirage de 60 000 (dont 43 863 sorties).

L’homme qui ment est un "récit basé sur une histoire fausse", celle de Lulu, qui multiplie les maîtresses (il en a trois à la fois), employé des PTT et communiste. Proclamant que "la vérité ne [l]’intéresse pas", Marc Lavoine revendique avoir écrit une "comédie à l’italienne". Il touche les lecteurs par sa sincérité, ne dissimulant pas l’alcoolisme et les frasques de son père, ni les souffrances de sa mère.

L’homme qui ment fait le portrait d’une génération, abîmée par la guerre d’Algérie, qui a traversé Mai 68 et ses idéaux, celui de la classe ouvrière, qui vit en banlieue et passe ses vacances sous la tente dans le Lot. Loin du bling-bling du showbiz, il décrit une France réelle et modeste, celle que racontent aussi les comédiens Philippe Torreton dans Mémé et Jean-Pierre Darroussin dans La fierté d’être un simple (à paraître chez Fayard le 2 mars). Claude Combet

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