Paris est une fête, d’Ernest Hemingway, publié en 1964, est devenu le livre emblématique de la résistance de la capitale après les attentats du 13 novembre. Folio, qui en vendait 6 000 à 8 000 exemplaires par an, en a soudain écoulé 30 000 en une semaine. Réimprimé trois fois depuis le 18 novembre, il atteint un tirage de 80 000 et figure en tête des ventes numériques. Comme le Traité sur la tolérance de Voltaire, en Folio à 2 euros, qui en est à 120 000 ventes depuis l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier.

Des Parisiens ont déposé le livre posthume de l’écrivain américain au milieu des fleurs sur les lieux des attentats, et c’est une septuagénaire, une certaine Danielle, qui a propulsé ses ventes en estimant devant les caméras de BFMTV qu’il était "très important de voir plusieurs fois le livre d’Hemingway […] parce que nous sommes une civilisation très ancienne".

Le titre sonne comme un cri. Hemingway a repris en 1957 ses "vignettes parisiennes", échos de sa jeunesse, celle d’une "génération perdue" qui, après la Première Guerre mondiale, refait le monde à la terrasse des cafés de Montparnasse. "Paris valait toujours le déplacement, écrit-il. On recevait toujours quelque chose en retour de ce qu’on lui donnait." Claude Combet

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